Respect de la RE 2020 : attention à la qualité des bureaux d’études thermiques

Alors que les bureaux d’études thermiques ne semblent pas tous avoir recours aux bonnes pratiques à adopter, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a tenu à rappeler quelques points de vigilance ainsi que les règles essentielles à prendre en compte pour effectuer une étude thermique conforme. C’est également l’occasion pour nous de réexpliquer notre engagement pour la construction de maisons respectueuses de la RE 2020, avec les points de contrôle mis en place par nos équipes techniques.

Étude thermique pour la RE2020 - Lamotte Maisons Individuelles

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Étude RE 2020 : les points de vigilance

Par la faute de certains constructeurs, les bureaux d’études thermiques ne prendraient pas toujours en compte l’ensemble des éléments indispensables à la réalisation d’une étude RE 2020 conforme. Ces mauvaises pratiques, qu’elles soient volontaires ou non, auraient pour conséquence une concurrence déloyale par un prix moins cher, mais aussi et surtout engagerait la responsabilité du constructeur lors de la remise de ces études à leurs clients.

Ces remontées d’informations terrain se sont faites par le biais de la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Dans ce contexte, le Pôle Habitat de la FFB a rédigé une note pour le respect des règles et transmis une liste d’éléments à vérifier pour une bonne base de calcul.

Points de calculGain estimé (Bbio)
Utilisation d’une méthode de prise en compte d’une fenêtre dans l’ouvrage non réglementaireJusqu’à 7 points d’écart 
Oubli de surface extérieure, de linéique de pont thermiqueÉcart variable selon la taille de l’oubli
Mauvaise intégration du vide sanitaireDe 2 à 3 points
Oubli des refends dans le vide sanitaire et du pont thermique associéDe 2 à 3 points
Oubli des masques d’ombrage créés par les débords de toit, par les terrasses couvertes…Entre 2 et 5 points (selon la configuration)
Saisie de facteur solaire favorable et sans aucune relation avec les vitrages posésEntre 2 et 4 points

La FFB a également listé d’autres erreurs en matière de saisie. Des erreurs qui peuvent nuire à la validité de l’étude thermique et engager ensuite la responsabilité du constructeur de maison individuelle :

  • la saisie des caractéristiques de la vitre (Coef thermique Ug et facteur solaire Sg) et non de la fenêtre qui intègre les montants de la fenêtre (Coef thermique Uw et facteur solaire Sw) ;
  • la saisie erronée de la performance des volets roulants (identifié par le Uc) ;
  • la saisie erronée de l’inertie d’un bâtiment, voire de son exposition au vent.
Étude thermique - Analyse de fenêtre - Lamotte Maisons Individuelles

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Le rappel des règles à respecter pour les études thermiques

En complément des points de vigilance mentionnés ci-dessus, le Pôle Habitat de la FFB a jugé bon de rappeler quelques règles élémentaires dans le cadre de la réalisation d’une étude RE 2020 conforme.

Correction des facteurs solaires suivant ThS et ThL

Dans le cadre de l’identification de la performance d’un bâtiment, il existe 3 méthodes possibles de prise en compte des fenêtres dans l’ouvrage.

  • la méthode de simplification réglementaire (règles ThS et ThL), qui « moyenne » la prise en compte d’une fenêtre dans un encastrement ;
  • la méthode des masques, qui reprend peu ou prou la même méthode, mais « au pas de temps » horaire pour améliorer la précision ;
  • la méthode sans correction sur les facteurs solaires (car leur recalcul tient compte de la profondeur d’intégration dans l’ouvrage, avec un logiciel externe comme Ulysse du CSTB par exemple).

De leur côté , le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) ou la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) ont confirmé sur le site RT-RE Bâtiment que seules les méthodes des ThS et ThL devaient être appliquées.

Voici les impacts sur l’étude thermique d’un projet :

  • l’application de la méthode des masques permet un gain de l’ordre de 2 à 3 points de Bbio (par rapport à la méthode ThS et ThL) ;
  • l’application de la méthode sans aucune correction sur les facteurs solaires (sans pondération au préalable) améliore le projet de l’ordre de 7 à 8 points de Bbio ! Bien que cette méthode soit non réglementaire, quelques bureaux d’études continuent d’en faire usage dans la mesure où elle est acceptée par certains logiciels.

Intégration d’un vide sanitaire

Espace vide constitué d’air et situé entre le sol d’une maison et le premier plancher, le vide sanitaire a pour objectif principal est de lutter contre les remontées d’humidité et d’évacuer le trop-plein d’eau en cas d’inondation.

Lorsqu’il faut identifier la perte thermique par un vide sanitaire, est calculé un coefficient de transmission thermique équivalent appelé Ue. Ce coefficient d’équivalence permet de prendre en compte le vide d’air et l’échange thermique vers la terre qui elle-même est tempérée toute l’année à 12/15°C.

L’autre solution, acceptée lors des versions précédentes de la réglementation thermique, consisterait à appliquer un coefficient minorant – Coef b – de 0,8 soit un abaissement de la déperdition de 20% pour intégré le phénomène décrit ci-dessus.

À noter : les règles règlementaires ThBat demandent à prendre uniquement en compte le Ue et non pas le Coef b.

Étude thermique - Bonnes règles - Lamotte Maisons Individuelles

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Lamotte Maisons Individuelles et la conformité avec les études thermiques

Chez Lamotte Maisons Individuelles, toutes nos études thermiques sont menées par un cabinet certifié, qui réalise pour chacune de nos maisons un diagnostic de performance énergétique (DPE) neuf. Il s’agit plus concrètement d’une étude thermique qui certifie que la maison individuelle construite est rigoureusement conforme à la réglementation RE2020. Par ailleurs, le mode constructif est systématiquement défini par le résultat final de l’étude thermique, dont nous nous engageons à respecter scrupuleusement les préconisations.

Chaque maison est ainsi contrôlée pour la perméabilité à l’air, par un cabinet indépendant, opérateur en infiltrométrie. Le niveau relevé doit être rigoureusement conforme à celui renseigné dans nos études thermiques. Selon la norme en vigueur, le niveau de perméabilité d’un logement individuel doit être inférieur ou égal à 0,6 m3/(h.m²). Notre objectif pour chacune de nos maisons individuelles est d’atteindre 0,4 m3/ (h.m²).    Nous sommes donc au-delà de la norme, tant en matière d’objectif que de résultat, puisque 100 % de nos maisons sont conformes sur ce sujet, garantissant ainsi une efficacité énergétique renforcée.

En ce qui concerne les contrôles obligatoires, Lamotte Maisons Individuelles a adopté le principe de l’achat des différents matériaux et autres systèmes ou dispositifs de production de chauffage et ECS. En effet, nous contrôlons tout en amont pour ce qui a trait aux éléments constitutifs du respect de la RE. De plus, nous procédons aussi au dimensionnement du système aéraulique (à savoir le réseau de ventilation), qui fait partie des exigences de la réglementation environnementale de 2020.

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